Notre modèle informatique de l'AU est qualifié de synthétique, car il propose une réforme visant à simplifier de façon intégrée le fonctionnement des principales composantes du système économique : sociale, fiscale et monétaire :
une réforme fiscale, basée sur une formulation simple et objective d'un taux d'imposition universel, fonction du revenu brut, et dont les paramètres sont le PIB/hab et l'AU : TU(Yb) = 1 - ( 1 + Yb / (PIB/hab) ) - AU / (PIB/hab). Cette formule est fondée sur la notion d'écart de richesse optimal (ERO), qui constitue une limite relative à l'écart de richesse observé, considéré comme "optimal" tant qu'il est compatible avec le financement du modèle synthétique d'allocation universelle d'un montant égal à la moitié du PIB/hab. Dans le cas de la France, la moyenne de ce taux d'imposition universel (TUI) vaut 30%, soit le double du taux moyen actuel de l'impôt sur le revenu (PS : l'AU est non taxée).
une réforme monétaire, consistant en la symétrisation de l'offre monétaire : la création monétaire est désormais interdite aux banques, et réalisée (par l'État) par sa distribution inconditionnelle (donc gratuite) et égalitaire entre les seules personnes physiques. Le taux de croissance monétaire est déterminé de façon objective par la formule du taux de croissance monétaire universel (c) de la théorie relative de la monnaie, fonction de l'espérance de vie (v) : c = 4 / v. Dans le cas de la France, il correspond presque exactement au taux de croissance moyen de la masse monétaire de l'euro depuis sa création (6%) !
Concrètement :
la réforme sociale doit conduire au choix d'un des quatre modes, pour financer le montant de l'AU, lequel est fixé de façon objective par le principe de symétrie : AU = PIB/hab / 2 soit 1.600 euros/mois par adulte, en France en 2023 ;
la réforme monétaire correspond au financement distributif de l'AU : AUD = ΔM / N ≈ 4 / v * Mt-1 / Nt = 12 % de l'AU ;
la réforme fiscale correspond au financement redistributif de l'AU : AUR = AU - AUD = 88 % de l'AU.
Rappelons qu'il y a un large consensus parmi les économistes, pour reconnaître l'effet nuisible des écarts de richesse excessifs sur la démocratie et, via l'instabilité financière (spéculation), sur le développement économique, en termes quantitatif (surproduction) et qualitatif ("product mix" sous optimal). Or :
l'AUR a précisément pour effet de limiter les écarts de richesse, de façon objective, selon le principe d'écart de richesse optimal (ERO) : le niveau observé des écarts de richesse est optimal tant qu'il est compatible avec le financement d'une AU d'un montant égal à la moitié du PIB/hab ;
l'AUD a précisément pour effet de retirer aux banques leur fonction de création & allocation monétaire, dont elles abusent pour privilégier les intérêts des actionnaires des banques, supprimant ainsi tout limite objective aux écarts de richesse, et donc à l'instabilité financière. En outre, la symétrisation monétaire inverse le paradigme actuel : ce ne sont plus les individus qui se concentrent là où est le capital, mais celui-ci qui se répartit là où vivent et travaillent les humains, favorisant ainsi la production locale.
En conclusion, la souhaitabilité de l'AU fait, selon notre analyse, peu de doute. Sa faisabilité est par contre plus difficile à évaluer. Elle consiste essentiellement dans le rapport entre l'offre de travail, que l'AU va probablement réduire, et la demande de travail, que l'IA va probablement réduire également. La faisabilité de l'AU requiert donc que ces évolutions ne divergent pas trop.
Inflation. La question d'un possible effet inflationniste de l'AU est induit par l'offre de travail, qui, si elle se réduisait, pourrait "manger" tout ou partie de l'AU. Il n'y pas d'effet inflationniste d'origine monétaire puisque le financement monétaire de l'AU (AUD, soit 12 % de l'AU) ne s'ajoute pas à l'actuelle création monétaire, mais s'y substitue.
Actuellement, la monnaie est créée et distribuée par les banques, de façon arbitraire, à des personnes physiques comme morales, via des crédits avec intérêts (donc remboursables et payants). Cette privatisation de la création et allocation monétaire provoque des écarts de richesse excessifs : les plus grandes fortunes privées dépassant le PIB de certains États !
Ces écarts de richesses excessifs sont nuisibles :
Le financement distributif de l'AU (AUD ≈ 12 % de AU) consiste à retirer aux banques la fonction de création monétaire et de son allocation entre les agents économiques (ménages, entreprises, État). Dorénavant, l'État assumerait cette fonction, en distribuant également et gratuitement la création monétaire entre tous les citoyens. La monnaie serait dorénavant créée à taux relativement constant, seulement fonction de l'espérance de vie de la zone monétaire, selon la formule suivante :
AUD = ΔM / N ≈ 4 / v * Mt-1 / Nt où :
Nous avons donc que AUD = 0,056 * 15.500 / 0,342 ≈ 2.550 euros/ans ≈ 200 euros/mois en zone euro en 2021.
Ainsi, en retirant aux banques la double fonction de création monétaire ("Combien ?") et de son allocation entre les agents économiques ("À qui ?"), le financement monétaire/distributif de l'AU (AUD ≈ 12 % de AU) rompt avec cette conception économique biaisée, considérant la personne physique (ménage) comme un agent économique au même niveau logique que les personnes morales (privées ou publiques). Cette conception est asymétrique (et injuste) car les personnes morales privées sont la propriétés de personnes morales particulières – généralement les plus riches de la société – tandis que les personnes morales publiques sont la propriétés de tous (du moins si l'État est réellement démocratique, raison pour laquelle nous associons le partage du pouvoir monétaire par l'AU à celui du partage politique par la démocratie directe, dans notre concept konfedera.org).
Approfondir : /financement-distributif
Notre formule du taux d'imposition universel (TUI) est la suivante :
TU(Yb) = 1 - ( 1 + Yb / (PIB/hab) ) - AU / (PIB/hab)
Ultra-riches. Le tableau suivant permet de constater que la progressivité de l'impôt disparaît pour les ultra-riches. Il montre ainsi le cas des personnes dont le revenu mensuel se chiffre en centaines voire en millions d'euros (exemple : en 2023, le salaire mensuel du joueur de footbal belge Eden Hazard était de 2,3 millions d'euros, loin en-dessous des 13 millions de Lionel Messi...). Constatation importante : alors que dans le système fiscal actuel (colonnes B à E), les taux effectifs sont limités asymptotiquement par le taux marginal de la tranche de revenu la plus élevée (soit 45%), dans le système du taux universel (colonne F), ceux-ci (qui sont effectifs par définition) s'approchent infiniment de 100%, de sorte que la progressivité de l'impôt s'applique alors également aux ultra-riches.
Le graphique suivant illustre la progressivité intrinsèque de l'impôt universel. Celui-ci étant fonction de l'AU – TU(Yb) = 1 - ( 1 + Yb / (PIB/hab) ) - AU / (PIB/hab) –), la progressivité augmente avec son montant. En outre avec une AU fixée à la moitié du PIB/hab, on constate que la progressivité est bornée à 100 %.
Reste de la population. Le graphique suivant fait un focus sur les niveaux de revenu du reste de la population (NB : l'AU n'est pas taxée).
Indépendants. L'AU égalise enfin – et vers le haut – le traitement social des indépendants avec celui des salariés. Mais aussi au niveau fiscal, puisque la formule du taux universel peut être adaptée en remplaçant le revenu brut par le le revenu brut Yb par le bénéfice brut par salarié à temps plein Ben/Sal :
TU(Ben/Sal) = 1 - (1 + Ben/Sal / (PIB/hab) ) - AU / (PIB/hab)Entreprises. Cette même formule du TIU, a pour effet qu'entre deux entreprises réalisant le même bénéfice brut, celle qui a le plus d'employés bénéficiera d'un taux d'imposition inférieur. Il s'agit donc d'un moyen efficace pour inciter les entreprises à engager des travailleurs, ou, dans le cas contraire, à partager (via le financement redistributif de l'AU) les gains de productivité leur permettant de produire plus sans engager de travailleurs supplémentaires.
TIU anti-dumping. En effet, dès lors que AU = PIB/hab / 2, quel que soit le niveau de développement des pays (mesuré par le PIB/hab), pour un niveau de revenu déterminé, les taux d'imposition sont invariants. Le TIU est donc un moyen efficace pour neutraliser le dumping fiscal.
Tableur : impot-universel.ods
Comprendre le lien entre fiscalité et production
La valeur absolue du taux de fiscalité n'a pas grande signification en elle-même. Augmenter ce taux n'est pas négatif en soi : tout dépend de ce à quoi va être utilisée cette redistribution de la richesse (le PIB). Si elle part à l'étranger alors, oui, c'est une perte sèche pour le pays. Mais si elle est dirigée vers la consommation intérieure, elle stimule la demande, et donc la production. Pour autant évidemment que la capacité de production puisse répondre à cette hausse, sinon il n'y aura que de l'inflation. C'est pourquoi le fruit d'une hausse du taux de taxation global devrait être également réparti entre consommation (des ménages) et production (investissement, dans des infrastructures ou des entreprises publiques).
Soulignons à cet égard que le caractère disruptif de l'AU réside, via son inconditionnalité, dans le fait qu'elle stimule la création d'entreprises familiales. Or cela améliore la production globale de biens et services, non seulement en termes quantitatifs, mais également qualitatifs via la promotion de la production locale.
Approfondir : /financement-redistributif#reforme-fiscale
Le modèle mathématique est fondé sur la formulation de chacun des quatre possibles mode de calcul et financement de l'AU, résumés dans le tableau suivant.
ia | AU | = | AU | = | AU |
ic | COT | = | SI ( Yb * ( 1 - T ) > AUR ; Yb * T + AUR ; Yb ) | = | MIN ( AUR + Yb * T ; Yb ) |
dr | AUR(Δ) | = | SI ( Yn + AUD < AU ; AU – ( Yn + AUD ) ; 0 ) | = | MAX ( AU - ( Yn + AUD ) ; 0 ) |
di | AUR(Δ) | = | SI ( Yb * T < AUR ; AUR – Yb * T ; 0 ) | = | MAX ( AUR - Yb * T ; 0 ) |
ia : "intégral additif "
ic : "intégral cotisé"
dr : "différentiel revenu"
di : "différentiel impôt"
La comparaison des formulations mathématiques des modes ci-dessus illustre la simplicité du mode "intégral additif ".
Notre modèle mathématique de l'AU est alors formalisé par le système d'équations suivant :
où :
Enfin le graphique suivant, qui correspond à l'éqquation (1), montre l'évolution de la courbe du revenu disponible (en fonction du revenu brut), pour chacun des modes :
Tableur modele-synth.ods
Grâce à l'AU, ceux qui n'ont aucun revenu brut obtiennent un revenu disponible de AU = PIB/hab / 2 = 1600 euros/mois (France, 2023). Au delà d'un certain niveau de revenu disponible – spécifique à chaque mode, et identifié par les lignes horizontales – celui-ci devient inférieur au revenu brut. Graphiquement, la courbe du mode passe en-dessous de la diagonale Yd = Yb ). C'est l'effet de la politique fiscale redistributive : à gauche du point d'intersection les "bénéficiaires nets", et à droite les "contributeurs nets".
Approfondir : /financement-redistributif#modes
Notre modèle informatique de l'AU est développé sur base d'un modele macroéconomique très simple (modele-simple.ods) : par essais-erreurs, on cherche la valeur de AU (cellule E10 du tableau infra) telle que le montant global de l'AU (en % du PIB) est égal au montant actuel des dépenses de SS (moins celles de santé) : ( AU * pop.(adu.) + AU/3 * pop.(enf.) ) * 12 / PIB - ( SS - SS(santé) ) / PIB = 0 (cellule B14). Ce différentiel est le besoin de financement, qui en l'occurrence est donc nul.
Comme en outre il s'agit de concevoir un modèle capable de reproduire le système actuel de sécurité sociale, on pose qu'il n'y a pas de financement monétaire de l'AU : AUD = 0 (B11) ⇒
Tableur
Les autres cellules essentielles du tableau sont :
Pour ce montant, celui de l'AUR(enfant) est quasiment égal (96%) aux dépenses mensuelles de SS famille par enfant (E13).
Ce montant de 820 euros/mois est fondamental. Il signifie que si l'on remplaçait l'actuel système de SS par une AU sans augmenter le taux de redistribution (E9 : SS / RF = 72 %), le montant de l'AU ne pourrait alors dépasser ce montant.
Avec un montant si faible, les plus pauvres y gagneraient-ils ? À priori, on pourrait penser qu'ils y perdraient. Cependant, il faut bien avoir conscience que l'AU transforme complètement la logique du système de SS, notamment parce que, dorénavant :
En outre,
Si malgré tout on estime que ce montant de l'AU n'est pas suffisant pour constituer un réel progrès social, et qu'on l'élève jusqu'au niveau du seuil de pauvreté (défini par l'État français à 60 % du revenu disponible médian, soit 1.550 euros/mois en 2021), le tableur indique que le besoin de financement passerait alors de 0 % à 20 % du PIB (E14), c-à-d que le taux fiscal devrait passer de 47 % du PIB (B9) à 47+20=67 % du PIB (B16) pour annuler le nouveau besoin de financement. Il en résulterait alors que le taux de redistribution des prélèvements obligatoires passerait de 72 % (E9) à (34+20)/67=80% (E17).
Tableur modele-simple.ods
Levons maintenant notre hypothèse de financement monétaire nul de l'AU (AUD=0), de sorte que le financement fiscal (correspondant à l'AU redistributive AUR) d'une AU de 1.550 euros/mois peut alors être réduit d'autant puisque, comme expliqué plus haut, AUR = AU - AUD.
Nous verrons plus loin que le montant de l'AUD est déterminé de façon objective (par la théorie relative de la monnaie) à 200 euros/mois par personne (adulte ou enfant), de sorte que :
Le tableur nous montre alors que le besoin de financement redescend de 20 % à 13 % du PIB (B14), abaissant ainsi le nouveau taux fiscal de 67 à 60 % du PIB (B16), à comparer avec la situation actuelle de 47 % (B9). Autrement dit, il suffirait donc de relever le taux fiscal de 60-47=13 % du PIB pour éradiquer la pauvreté (PS : tout en bénéficiant désormais d'un système monétaire nettement plus performant, comme exposé supra dans la section #distributif).
Le tableau suivant résume les quatre précédents :
AU = | AUD + | AUR | Tx fisc. RF / PIB | Tx redis. SS / RF |
---|---|---|---|---|
825 | 0 | 825 | 47 | 72 |
1.550 | 0 | 1.550 | 67 | 80 |
1.550 | 200 | 1350 | 60 | 78 |
Sur base du modèle de base, nous avons développé un modèle plus détaillé, fondé sur une dizaine de classes de revenu (colonne B et C du tableau suivant), auxquelles sont appliqués la formule du taux d'imposition universel TU(Yb) = 1 - ( 1 + Yb / (PIB/hab) ) - AU / (PIB/hab).
La cellule C16 du tableau suivant montre que le revenu primaire global calculé par notre modèle (C14) correspond à 96 % sa valeur observée (M15). D'autre part, la cellule D14 montre que le taux fiscal universel moyen vaut 31 %, soit environ le double du taux fiscal moyen actuel.
RF : recettes fiscales ; RF(T) : recettes de l'impôt sur les revenus ; RF(cot.) : recettes des cotisations sociales.
Tableur modele-synth.ods > feuille "Data"
Le tableau suivant montre les résultats de notre modèle de comparaison des différentes modes de l'AU (colonne C), pour une AU=PIB/2=1.600 euros/mois (A2) et un financement monétaire AUD=200 euros/mois (A4).
Tableur modele-synth.ods > feuille "Comparaison".
Le graphique suivant illustre les principales données du tableau ci-dessus.
Tableur modele-synth.ods > feuille "Comparaison".
Soulignons que les valeurs du besoin de financement net ne prennent pas en compte les économies induites par l'AU :
Ainsi la seule question qui subsiste concernant la faisabilité d'une AU = PIB/2 concerne l'effet de l'AU sur l'offre de travail, et partant, sur le PIB.
Inflation. La question d'un possible effet inflationniste de l'AU est induit par l'offre de travail, qui, si elle se réduisait, pourrait "manger" tout ou partie de l'AU. Il n'y pas d'effet inflationniste d'origine monétaire puisque le financement monétaire de l'AU (AUD, soit 12 % de l'AU) ne s'ajoute pas à l'actuelle création monétaire, mais s'y substitue.
Approfondir : /financement-redistributif#modele-synthetique
La section précédente repose sur une hypothèse forte : l'offre de travail, et partant le PIB (cellule A2 du tableau supra), seraient inchangé par l'AU. Or il existe probablement un niveau de l'AU au-delà duquel son effet positif sur le PIB (cf. l'aide que représente l'AU pour la création d'entreprises familiales) serait compensé par un baisse de l'offre de travail, de sorte que l'AU ne commencera alors à avoir comme seul effet qu'une inflation qui annulera son effet sur le niveau de vie. La population se couperait ainsi l'herbe sous les pieds, en ne produisant plus ce qui nourrit le financement redistributif de l'AU.
Notons à cet égard, que même avec une AU de 1.600 euros/mois – qui ne permet que de vivre chichement sans travail rémunéré (sauf pour ceux qui ont hérité d'un logement neuf) – nombreux seront, par conséquent, celles et ceux qui souhaiteront un travail rémunéré, afin d'augmenter leur niveau de vie. D'autre part, des enquêtes montrent que l'argent ne constitue pas la seule, voire pas même la principale raison de la participation des individus à la production de biens & services : le besoin psychique, moins matérialiste que l'enrichissement financier, de développer et mettre en valeur ses compétences, ou encore d'entretenir des relations sociales est souvent mentionné.
Et s'il s'avérait qu'une AU d'un tel montant provoque une forte contraction de l'offre de travail, une solution consiste en une extension radicale du rôle de l'État dans l'économie, fondée sur les deux points suivants :
Dès lors que les postes de travail à fournir seront généralement basiques, la problématique des compétences est quasiment neutralisée. D'autre part, qu'un directeur de banque ou un médecin soient régulièrement amenés à ramasser les poubelles est hautement bénéfique pour la cohésion sociale dès lors que les élites seront amenés à vivre régulièrement le quotidien de 99 % de la population, et en côtoyant ainsi certains d'entre-eux dans l'égalité d'un statut professionnel occasionnel.
le taux de population active (A) nécessaire pour éviter une chute du PIB (donc du niveau de vie) suite à l'introduction de l'AU ne concerne pas les mêmes personnes chaque année : en moyenne 1-A % de la population pourra passer une année sabbatique tous les A/(1-A) années (soit tous les trois ans si A=75%) !
Douze mois de vacances sur quatre ans, cela fait 12/4=3 mois de vacances par an, pour tous le monde, et cela en éradiquant la pauvreté !
L'État pourrait intégrer la planification de la répartition des périodes de SCP et des périodes sabbatiques.
On constate ici à nouveau l'utilité d'une plus grande participation de l'État à la production des biens & services essentiels, via des entreprises 100% publiques.
S'il nous est si difficile de "digérer" les faits évoqués dans cette section, c'est parce que cette AU représente un changement de paradigme sociétal très disruptif, que par conséquent notre cerveau ne peut appréhender qu'avec une certaine lenteur. Et cela d'autant plus qu'il est difficile d'évaluer correctement la faisabilité de l'AU autrement qu'en ... l'appliquant (ce qui implique que son instauration serait probablement progressive : cf. /implementation). D'autre part, l'effet de notre AU sur le "mix productif" composant le PIB sera probablement substantiel : on ne produira et consommera pas les mêmes produits & services qu'aujourd'hui, aussi bien en termes quantitatifs que qualitatifs (cf. /financement-distributif#champs-de-valeur). Enfin, last but not least, l'effet démultiplicateur de l'IA sur la productivité pourrait rendre tout à fait réaliste un tel montant d'AU, et bien plus vite que l'on pourrait s'y attendre...
Focus sur la dynamique productive de l'AU
Dans le schéma chronologique du cycle économique annuel :
Lecture de la dynamique chronologique entre AUD et AUR (NB : notez que seule la flèche 1 n'est pas dans les deux sens...) :
Deux caractéristiques fondamentales dans ce schéma :
la place centrale de l'individu, justifiée par le fait que seul le travail est facteur/agent de production. Le capital n'est que moyen/objet de production. C'est donc la personne physique et non la personne morale qui est le référentiel (approfondir : konfedera.org/developpement-durable#facteur-de-production) ;
Enfin, le tableau suivant résume les notions principales du double financement de l'AU :
Distributif | Redistributif | |
---|---|---|
Chronologie | Antérieur au processus de production | Postérieur au processus de production |
Politique | Monétaire | Fiscale |
Principe | Politique monétaire symétrique : la monnaie devrait être créée à taux constant (déterminé par la formule de la théorie relative de la monnaie) et distribuée également et gratuitement entre les seules personnes physiques. |
Écart de richesse optimal : l'écart de richesse maximal observé est considéré comme "optimal" tant qu'il est compatible avec le financement du modèle synthétique d'allocation universelle, qui permet à chaque individu de subvenir à ses besoins primaires (se nourrir, se vêtir et se loger) sans devoir travailler. |
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Une publication de François Jortay